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de Carcassonne |
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La via domitia passe aux pieds de la route du vin, de l'étain venant de Cornouaille en échange d'amphores, de céramiques (on a découvert une véritable usine romaine d'amphores près de Narbonne, à Sallèle d'Aude.), ... Lorsqu'on se promène dans les lices (entre les 2 murailles), on peut voir les restes des constructions gallo-romaines. Il s'agit des fondations de l'actuelle muraille intérieure dont la maçonnerie est faite de petites pierres souvent interrompues par des chaînages de briques qui devaient permettre de rattraper le niveau et d'assurer à l'ensemble une meilleure cohésion. Cette muraille est encore flanquée de tours gallo-romaines. |
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C'est l'époque des grandes invasions : la terreur règne, il devient urgent de fortifier la ville, ce qui n'empêche pas les wisigoths de gagner le Narbonnais en 407 et de prendre Carcassonne en 436. C'est la grande occupation des wisigoths dont leur roi est Théodoric : on les trouve en Provence, en Aquitaine et en Septimanie qui restera leur dernière possession en Gaule avec l'Espagne. L'occupation wisigothe n'a laissé que de maigres traces dans l'Aude : quelques objets (boucles de ceinture en bronze, gravées ou ornées de décors cloisonnés en verroterie), et surtout dans la toponymie (les noms de lieux en -ens: Pezens, Couffoulens, Sauzens, etc.). |
Les wisigoths n'étaient pas des constructeurs, on leur attribue, à tort, la construction de tours qui sont en réalité les tours gallo-romaines. Par contre, suite aux batailles qui occasionnèrent des dégâts, la reconstruction de ces tours a été effectivement réalisée par les wisigoths. Ils ont recopié, sans imposer de style particulier. |
La cité est alors divisée en 16 châtellenies : une partie de l'enceinte, comprenant en général 1 ou 2 tours, est placée sous la responsabilité d'un noble fidèle.
Deux bourgs sont rattachés à la ville: Saint-Michel et
Saint-Vincent.
Carcassonne est une ville prospère et riche en cette
période : les taxes de passage des marchands ambulants
sont élevées, parfois atteignant la moitié
de leurs produits!
C'est durant cette période que s'installe une nouvelle religion, faisant beaucoup d'adeptes : le catharisme.
Carcassonne s'enrichit: près de 50% de taxes (sur leurs produits) étaient prélevées sur les marchands ambulants.
Au XVIIIème siècle, la cité de Carcassonne subit le même sort que tous les monuments du moyen-âge : l'abandon.
L'abandon officiel est prononcé en 1802 : l'administration militaire se décharge alors d'un poids inutile. La cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse n'est plus qu'une basilique, l'évêque s'installe à Saint-Michel dans la ville basse.
On se servait des pierres provenant des crénelages pour construire ça et là des petites bâtisses prenant appuis sur les murailles des 2 enceintes. |
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Les toitures des tours se délabrent. Certaines de ces tours deviennent des garages, des caves, des ateliers, …
Voici le projet de restauration de Viollet-le-Duc:
Le pire: un décret de 1850 livre
l'ensemble des fortifications à la pioche des
démolisseurs.
Jean-Pierre Cros-Meyrevieille sauvera la cité de la
destruction. Grâce à lui, à Mérimée
et surtout à l'architecte Viollet-le-Duc, la ville
médiévale de Carcassonne passe sous l'autorité
de "l'administration des beaux-arts". C'est alors que commence la
restauration du monument, déjà entamé en 1844
par l'église Saint-Nazaire.
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En 1853 commencent les travaux de
restauration des fortifications.
Les créneaux sont minutieusement reconstitués, les
toitures sont refaites, quelques voûtes consolidées, ...
Près de 15 % du monument est ainsi remis en état.
Même si cette restauration enlève l'authenticité
du monument, on doit beaucoup à Viollet-le-Duc dont l'œuvre se
poursuivra après sa mort en 1879 par son élève
Boeswillwald et ensuite par l'architecte Nodet.